Les particuliers peuvent déposer des plaintes ou des réclamations auprès de l'Inspection centrale contre les administrations relevant de sa compétence, ou contre les employés ou les travailleurs de ces administrations, pour enquête et établissement des faits.
« Dans la lutte contre la corruption, aucun corrompu ne sera épargné ». Ce sont les mots prononcés par le Président de la République, le Général Michel Aoun, pour souligner sa détermination à mener cette bataille sans relâche. Ces propos ont été repris en écho par le cercle proche du Président, mais également par des opposants de différentes directions, alors que de grands cas de corruption sont découverts successivement. C’est dans ce cadre que la Commission des Finances et du Budget s’est attelée à révéler des informations relatives au recrutement électoral, en grave violation de la loi de 2017 sur le barème des salaires. Cependant, cette bataille ne pourra porter ses fruits sans de véritables réformes administratives et procédurales, une mission entreprise par l'Inspection centrale depuis l'entrée en fonction du juge George Attieh. Il a en effet adopté une nouvelle approche pour contrôler les administrations et institutions publiques, afin de définir les responsabilités et d’éviter la répétition des erreurs graves, le cas échéant, qui nuisent aux citoyens. Tout cela se déroule alors que l'organisme de contrôle le plus important souffre d'une grave pénurie de personnel et d'inspecteurs, ce qui explique le retard dans le travail des inspecteurs.
C’est dans ce cadre que l’Agence centrale de presse Al Markazia a appris qu'une équipe d'inspecteurs de la santé publique et d’experts du Centre de recherche, soutenue par des forces de Sécurité de l’État, se sont dirigés aujourd'hui vers les silos de blé à Beyrouth, ont prélevé des échantillons, et noté quelques observations. Dans l'ensemble, les inspecteurs sont repartis avec une impression positive concernant l'hygiène des entrepôts de stockage. Des sources bien informées ont déclaré à Al-Markazia qu'une équipe d'inspecteurs financiers, d'ingénierie et administratifs, menaient des enquêtes systématiques dans les services cadastraux de Beyrouth, Baabda, Metn, Aley, Chouf Jounieh et Byblos, dans le cadre d'un plan dirigé par l'Inspection centrale. Des sources ont affirmé que les cas soumis à inspection seront étudiés de manière approfondie, y compris les cas liés à la planification, aux plans cadastraux et au lotissement. Ces mêmes sources ont indiqué que l'Inspection centrale menait des enquêtes financières et d'ingénierie depuis deux semaines dans les municipalités de Sin el-Fil et Hazmiyeh, et qu’elle avait également ouvert une enquête sur les douanes il y a près de dix jours, soit avant le déclenchement du différend entre le directeur général des Douanes Badri Daher et le chef du Conseil supérieur des douanes, Assaad Toufaili, au sujet de l'achat de numériseurs.
En réponse aux questions sur le calendrier de cette campagne qui coïncide avec l'augmentation des déclarations « officielles » sur la nécessité de lutter contre la corruption, des sources ont indiqué que plus de 70% des postes au sein de l'Inspection centrale étaient vacants. Toutefois, l'Inspection centrale s'efforce constamment de surmonter cet obstacle grâce à l’approche adoptée par le juge Attieh. Les sources ont souligné que le Juge Attieh a réussi à lever la protection politique, ce encourage ainsi tout le monde à « garder les portes de tous les ministères ouvertes à l'inspection ».
Le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur M. Akram Shhayeb a présidé une réunion administrative et juridique au cours de laquelle le thème de l'enseignement supérieur et des comités de réglementation pertinents du Conseil de l'enseignement supérieur a été évoqué. La décision a été prise restructurer ces comités, y compris le Comité technique et le Comité des équivalences de l'Enseignement supérieur, en mettant en place de nouveaux mécanismes de travail pertinents de manière à éviter toute violation éventuelle de leur structure et de leur rôle. Il a également été décidé de restructurer le Conseil de l'Enseignement supérieur conformément aux lois en vigueur afin de lui permettre de jouer son rôle plus efficacement, d'autant que les responsabilités qui lui sont confiées sont extrêmement importantes et visent à assurer le bon fonctionnement de l'ensemble du secteur de l'enseignement supérieur.
Source: Al Markazia - Agence Centrale de Presse - kataeb.org

